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Montessori : les périodes sensibles


"Une période sensible est une période particulière et limitée dans le temps pendant laquelle l'enfant est inconsciemment et irrésistiblement sensible à certains aspects de son environnement, en en excluant d'autres". Emmanuelle Opezzo



Photo : Myriam Ramel



Maria Montessori qualifiait les périodes sensibles de "poussées d'énergies créatrices internes" qui

permettent à l'enfant d'apprendre naturellement.


Les périodes sensibles sont passagères et se limitent à l'acquisition d'une capacité déterminée. Une fois cette capacité développée, la sensibilité cesse. L'enfance s'écoule donc de conquêtes en conquêtes.

Grâce à ces temps forts, l'enfant dispose de potentiels particuliers qui lui permettent de faire naître des caractéristiques humaines naturellement (le langage, la marche, l'écriture...). Ces périodes sont donc des phases d'acquisition et de construction.


L'existence et la manifestation des périodes sensibles montrent que ce n'est pas l'âge qui est important mais le moment où l'enfant est vraiment prêt à apprendre avec aisance. Le but de l'éducation est de semer les graines de la connaissance à la bonne saison. Le bon moment pour apprendre est déterminé non pas par le calendrier d'un programme imposé mais par l'observation des besoins de l'enfant.


De la naissance à 6 ans environ, l'enfant traverse 6 périodes sensibles :


la période sensible du langage (plus ou moins entre 0 et 6 ans)


la période sensible de la coordination des mouvements (plus ou moins entre 18 mois et 4 ans)


la période sensible de l'ordre (plus ou moins de 0 à 6 ans)


la période sensible du raffinement des sens (plus ou moins entre 18 mois et 6 ans)


la période sensible du comportement social (plus ou moins entre 2 ans et 6 ans)


la période sensible des petits objets (plus ou moins entre 1 et 3 ans)



Photo : Myriam Ramel



Il est fondamental de ne pas contrarier les apprentissages qui sont concordants aux sensibilités de l'enfant, au risque de rendre ultérieurement ces apprentissages beaucoup plus fastidieux. Pour ce faire, il est important de doser notre aide pour laisser l'enfant faire tout seul (dans sa période sensible au mouvement, l'enfant aura envie de boutonner sa veste tout seul ou de se servir à boire dans un verre tout seul et c'est l'aider que de le laisser faire tout seul).

Une fois les périodes sensibles passées, il est toujours possible pour l'enfant d'acquérir les compétences mais l'apprentissage sera plus long, plus difficile. Seul l'enthousiasme pourra recréer des conditions agréables d'apprentissage comme le démontrent les neurosciences.


Si les éducateurs et les parents reconnaissent ces périodes sensibles chez l'enfant et y répondent, alors ils sont à même de proposer un environnement adapté. En somme, cela revient encore et toujours à encourager et stimuler l'enfant afin qu'il puisse développer tout son potentiel.



Pour aller plus loin : L'enfant, Maria Montessori. Desclée de Brouwer, Paris, 2018

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